Introduction à la réforme de l’Allocation Chômage #
Ses tenants vantent la modernisation du système et la meilleure adéquation entre les bénéficiaires et le marché du travail. Ses détracteurs dénoncent une dégradation des conditions d’accès et une moindre protection pour les chômeurs. Dans ce contexte, il devient crucial pour chaque citoyen d’appréhender les changements majeurs résultant de cette réforme. Ainsi, il pourra s’approprier les nouvelles règles du jeu et agir en pleine connaissance de cause.
Nouveaux critères d’éligibilité et de calcul des allocations #
Le premier grand changement majeur de cette réforme est l’instauration de nouveaux critères d’éligibilité et de calcul des allocations. Désormais, seuls les demandeurs d’emploi ayant travaillé au moins six mois sur les 24 derniers mois pourront prétendre à une allocation. Les anciennes règles stipulaient que quatre mois à temps plein sur les 28 derniers mois suffisaient. Cette mesure vise à privilégier les travailleurs réguliers au détriment des intermittents du spectacle ou des contrats précaires. Le calcul du montant des allocations a également été revu. Il désavantage les personnes ayant alterné des périodes d’emploi et de chômage, dans le but de les inciter à chercher un emploi stable. Rappelons qu’il n’est pas à négliger que ces modifications peuvent engendrer des difficultés pour une partie non négligeable des demandeurs d’emploi.
- – Durée d’affiliation minimale passée de 4 mois à 6 mois
- – Période de référence allongée de 4 mois
- – Nouveau mode de calcul des allocations
Recharge des droits et dégressivité des allocations #
En plus des changements sur l’éligibilité et le calcul des allocations, d’autres aspects ont été ajustés. La recharge des droits a été maintenue, mais ses modalités ont été durcies. Pour une recharge complète des droits, il faut désormais avoir travaillé six mois consécutifs, contre un seul jour auparavant. La dégressivité des allocations est un autre point important de la réforme. A partir du cinquième mois de chômage, les allocations sont réduites de 10% pour les demandeurs d’emplois âgés de plus de 53 ans. Enfin, le délai de carence entre deux contrats de travail a été allongé, passant de sept à trente jours. Ces modifications peuvent saluer la volonté d’inciter les chômeurs à retrouver rapidement un emploi. Toutefois, elles peuvent également sembler peu accommodantes pour les derniers touchés.
Implications et enjeux de la réforme pour les demandeurs d’emploi #
En résumé, cette réforme représente un tournant majeur dans la gestion de l’Allocation Chômage. Ses implications sont multiples et ses enjeux importants pour les demandeurs d’emploi. Il est désormais capital de comprendre parfaitement ces changements pour les anticiper et s’y adapter.
Durée d’affiliation minimale | 4 mois –> 6 mois |
Période de référence | 28 mois –> 32 mois* |
Calcul des allocations | Revue |
Recharge des droits | 1 jour –> 6 mois de travail consécutifs |
Dégressivité des allocations | Mise en place au bout du 5e mois |
La suite :
- Qui est concerné par ces changements?
Tous les demandeurs d’emploi qui s’inscrivent après la mise en place de la réforme sont concernés.- Quand la réforme a-t-elle été mise en place?
La réforme a été mise en place le 1er novembre 2019.- Qu’en est-il des travailleurs précaires?
Les travailleurs précaires sont affectés par l’allongement de la durée d’affiliation minimale requise pour être éligible à l’allocation.- Existe-t-il des exceptions ou des aménagements?
Oui, notamment pour les travailleurs âgés, les travailleurs handicapés et les personnes en fin de droits.- Comment savoir si je suis touché par la réforme?
Une simulation sur le site de l’Unédic permet de savoir si vous êtes impacté par la réforme.